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Une promenade avec Emily Dickinson

Poèmes, 1861-1865

(Traduction de l'anglais par Pierre Messiaen)

Ivresse du grand air et de la vie dans ce poème écrit par celle que la maladie, l'éducation et la profonde mélancolie tinrent pourtant recluse de nombreuses années.

I. LA VIE


Sainte-Suzanne, août 2017


20

Je goûte, dans des pots de perle ciselée,
Une liqueur qui n'a jamais été brassée ;
Tous les tonneaux du bord du Rhin
Ne donnent pas un tel alcool !

Sainte-Suzanne, août 2017

Je suis enivrée d'air,
Gorgée de rosée,
Trébuchant, à travers des jours d'été sans fin, 
Dans des auberges d'azur liquide,

Sainte-Suzanne, août 2017

Quand les aubergistes mettent l'abeille soûle
À la porte de la digitale,
Quand les papillons renoncent à leurs rasades,
Moi je ne fais que boire davantage !

Sainte-Suzanne, août 2017

Jusqu'à ce que les séraphins agitent leurs chapeaux de neige
Et que les saints accourent aux fenêtres
Pour voir la petite biberonne
Appuyée contre le soleil !

Sainte-Suzanne, août 2017

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