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Une promenade avec Charles Baudelaire

Le Spleen de Paris, Petits Poèmes en prose, 1869


Flânerie auprès du vieux bassin d'Honfleur, non loin duquel Baudelaire écrivit "Le Voyage", sublime conclusion de son recueil Les Fleurs du Mal

Ce port normand aux ciels et reflets changeants, berceau de l'impressionnisme où se côtoyèrent Jongkind, Boudin et Courbet, est pour le poète "le plus cher de tous les rêves".

Voici "Le Port", prose contemplative à découvrir comme un tableau.

XLI. LE PORT

Honfleur, octobre 2017

Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. 

Honfleur, octobre 2017

L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser.

Honfleur, octobre 2017

Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté.

Honfleur, octobre 2017

Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir."

Honfleur, octobre 2017

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